Les CocoNuts : au cœur des entreprises

Les CocoNuts, c’est une entreprise québécoise qui offre des produits pour le soin de la peau faits à base d'huile noix de coco pure : déodorants, soins pour le visage, gommages, crèmes, savons pour les mains et le corps, ainsi que des pots d’huile de coco pure.

Apprenez-en davantage sur l’entreprise dans cette entrevue où Sarah Baril, fondatrice, nous livre les détails de son quotidien et le parcours qui l’a amenée à se lancer en affaires il y a de cela huit ans.

Comment décrirais-tu ton entreprise en une phrase?

Ce que je note, surtout, en faisant état d’où l’entreprise est rendue depuis ses débuts, c’est vraiment que je suis toujours restée fidèle à mes convictions. Les CocoNuts existent depuis 8 ans et demi et les valeurs prônées sont les mêmes depuis le jour 1. Dès le tout début, j’ai fait beaucoup d’efforts pour créer un produit 100 % canadien : que ce soient nos fournisseurs, nos étiquettes et même les papiers utilisés pour l’emballage, tout est nord-américain!

Sarah Baril, fondatrice de Les CocoNuts

Qui es-tu? Pourquoi avoir choisi ce domaine? 

Je n’ai jamais eu l'intention de partir en affaires. Dans mon ancienne vie, j’étais en gestion d’immeubles et j’adorais mon travail. J’ai arrêté, car il était convenu que je reste à la maison avec mes enfants lorsque je les ai eus. C’est durant cette période que j’ai fait une virée verte à la maison. Le déodorant demeurait pour moi le seul produit que j’avais de la difficulté à trouver. Je n’arrivais pas à trouver une alternative qui me convenait sur le marché, alors j’en ai fait un. Ça a été très long avant de trouver une formule qui fonctionnait bien. Puis, ç'a été au tour de mes amies proches de fonder leur famille et avec le changement hormonal que cela amène, leur déodorant usuel ne convenait plus. Elles étaient donc à la recherche d’une alternative naturelle et je leur ai fait essayer le déodorant que j’avais créé pour moi. Elles ont tellement adoré qu’elles me demandaient si je pouvais en faire un pour leur mère, leur sœur, leur voisine, etc. C’est vraiment comme ça que ça a commencé.

Après plusieurs refus de commercialisation de ma part, j’ai finalement décidé de contacter Santé Canada pour voir les exigences de commercialisation et je suis partie de là. Au même moment, ma ville a ouvert un petit marché estival. Je m’y suis donc inscrite et j’ai loué une tente le samedi pour tester la réception auprès du public. Il y avait des fruits, des légumes et des déodorants (rires).

Quel est le moment le plus marquant de ton parcours d’entrepreneur?

Je n’ai pas de moment en particulier qui est plus marquant. Chaque étape traversée est marquante en soi. Au tout début, lorsque j’ai commencé la fabrication dans ma cuisine et que j’ai finalement terminé la rénovation de mon garage pour y déplacer l’atelier, je me suis dit : « WOW, je me paie vraiment ça parce que je suis en train de me partir une entreprise ». Ensuite, lorsque l’entreprise s’est installée dans le quartier industriel où je louais un local, je me suis dit « WOW, on est vraiment rendu là! ». Ensuite, j’ai quitté le local industriel pour ouvrir une boutique pignon sur rue. Chaque étape est vraiment marquante.

Plus récemment, il y a un moment qui m’a vraiment marquée, lorsque j’avais ma petite boutique aux Promenades Saint-Bruno. Dans la vie, nous sommes tellement occupés dans notre routine quotidienne qu’on ne remarque plus nos bons coups. Un matin, je suis arrivée à mon kiosque et j’ai vu tous les produits sur les étalages à côté de moi. Je me suis dit : « C’est vraiment moi qui a fait ça! Je suis dans les Promenades Saint-Bruno! ». Ça a vraiment été un beau moment.

Qu’est-ce qui te motive au travail en ce moment?

Nous sommes actuellement dans une période qui est plus difficile, il y a eu beaucoup de changements durant la pandémie. Ce que j’adore actuellement et qui me fait vraiment plaisir, c’est lorsque j’ouvre mon ordinateur et que j’ai une notification d’un client qui a laissé un commentaire positif sur un produit sur le site web. Quand je lis les commentaires des clients, je me dis que je ne fais pas ça pour rien. Présentement, c’est une période où les gens magasinent moins en général, il y a la pénurie de main-d’œuvre et tout ça, mais les commentaires des clients sont un baume sur le cœur.

Avec le recul, aurais-tu fait quelque chose différemment? 

Je ne peux pas dire que oui. J’ai commis plusieurs erreurs, mais peu importe les erreurs commises, je me suis toujours assuré de prendre un pas de recul pour m’assurer d’avoir appris quelque chose.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui débute?

Mon plus précieux conseil serait de bien s’entourer. Il faut apprendre à lâcher l’ego, à ne pas hésiter à le dire quand ça va moins bien et surtout, à ne pas tout garder pour soi. Tu vas t’en tirer beaucoup plus facilement et mieux si tu es capable de partager avec des gens en qui tu as confiance. J’ai beaucoup travaillé mon réseau sur LinkedIn avec les années et je n’hésite pas à poser des questions quand j’en ai besoin. Il me fait tout aussi plaisir de partager mon expérience lorsque l’on me le demande. Bien s’entourer aide beaucoup et ce n’est jamais perdu.

Quel est ton prochain projet?

Bien honnêtement, nous sommes présentement en mode survie. Avant, nous faisions beaucoup de développement de produits, nous faisions beaucoup d'événements, de collaborations et d’événements privés. Aujourd’hui, nous avons mis une pause sur le lancement de produits, car la clientèle magasine moins. Ce n’est pas le bon moment. On fait également beaucoup moins d’événements. J’essaie de m’adapter à la nouvelle réalité, de continuer à desservir ma clientèle comme il le faut et pour le reste, je le prends comme une période de grâce pour nous permettre de souffler après des années de pandémie. Nous travaillons toujours sur d'autres choses, mais pour l’instant, si je suis capable de ne pas mettre la clé dans la porte, je me considère bien.

  

Un grand merci à Sarah Baril pour sa franchise et son ouverture lors de cet entretien.

Vous pouvez trouver une vaste sélection des produits Les CocoNuts chez Signé

Local en cliquant ici.

 

Par Ariane Lessard

Révisé par Rédaction MF